Tests GSPermis ® et GSData ® pour professionnels

GSPermis ® et GSData ® pour professionnels

Les « GSPermis ® » représentent une évolution technique intéressante des précédents « Sécuritests Routiers ® » dont ils reprennent   l’ensemble des tests en permettant désormais une utilisation par internet.

Utilisés principalement pour étudier les performances mentales des conducteurs ayant eu une annulation de permis, ils ont été testés pour définir, chez un élève qui s’inscrit en auto-école, le nombre d’heures qui sera nécessaire pour sa formation. On sait que la loi fait obligation aux auto-écoles de définir cette durée dès la première heure pour signer le contrat avec leur élève et éventuellement leurs parents.
Rappelons que depuis 2006, les Etablissements ENPC ont distribue ces tests à destination des  auto-écoles, tests  commercialisés sous le nom d’EVALConduite.
On trouvera, dans la rubrique « A propos des GSData ®  » la totalité des informations nécessaires à la connaissance des tests utilisés. Notons que chacun est doté d’une phase « démo ».

 

A propos des « GSPermis ® »

Dans les GSPermis ®, on utilisera une méthodologie particulière dite « en chemin de fer » : les tests devront alors être passés dans un ordre particulier, à savoir :

Lorsque la séquence aura été réalisée sans interruption, un système expert déterminera une conclusion automatisée et une note globale destinée à définir le nombre d’heures avec une approximation validée en 1998 par l’I.N.R.E.T.S. après étude de 931 cas.

IMPORTANT : On notera ici que pour obtenir la note globale de cette évaluation, deux conditions sont nécessaires :
- avoir fait les tests sous la forme G.S.Permis® en un seul tenant (environ 40 minutes)
- ne pas avoir été interrompu (coupure de courant : nécessité d’un onduleur).

La fiche de renseignements, prévue au début, est indispensable pour le sexe et l’âge, mais le reste peut demeurer anonyme, sauf à comporter un numéro de dossier correct : ce sera le seul moyen d’imprimer (en totalité) le même test ultérieurement au cas où ce serait nécessaire.

L’attention est attirée ici sur les accords à prendre avec la CNIL. En effet, nous rappellerons ici que l’article 2 de la loi informatique et libertés n°78-17 du 6 Janvier 1978 n’autorise pas la catégorisation d’un individu par le seul moyen d’une évaluation informatisée. Les tests, bien qu’apportant des renseignements irremplaçables sur la connaisance de soi, devront donc toujours être utilisés en appoint d’un questionnaire et d’un entretien.

I.N.R.E.T.S. et VALIDATION DE LA METHODE (1998)

Dans le rapport de l’I.N.R.E.T.S. : EVALUATION DES ELEVES CONDUCTEURS ENTRANT EN FORMATION DANS LES AUTO-ECOLES, Comparaison entre la méthode officielle actuelle et une batterie de tests informatisés, Rapport de recherche de Juin 1998, signé Joseph FONDARAI, Professeur Honoraire des Universités et Claude BLANCHARD, Ingénieur de recherche à L’I.N.R.E.T.S., les Commentaires généraux et les Conclusions étaient ainsi rédigés :

« Nous allons reprendre très brièvement les résultats obtenus au cours des deux études, rétrospective et prospective et que nous avons établi souvent par plusieurs voies différentes.

1°/Evaluation question-observation actuelle :

-1/ Le questionnaire questions-observation dont se déduit l’item 9 nécessite l’intervention d’un évaluateur spécialisé et sa durée est assez grande, ce qui représente un coût élevé.

-2/ Les renseignements que l’on tire de ce questionnaire ne sont que d’une efficacité médiocre dans l’évaluation des temps nécessaires à la passationdu permis puisque, on l’a vu, la corrélation du paramètre extrait de ce questionnaire (item 9) avec le nombre d’heures faites est , au mieux, faible et au pire, nulle.

-3/ Il en résulte que les évaluateurs son amenés à faire des évaluations subjectives, en se basant extrêmement partiellement sur les résultats de l’item 9 et beaucoup plus sur leur propre expérience (leur « sens clinique ») ainsi qu’il appert des dispersions considérables constatées dans les valeurs des heures estimées pour une même valeur de l’item9 ou, réciproquement, sur les non moins considérables dispersions des valeurs de l’item 9 pour des heures faites identiques.

-4/ Ces évaluations subjectives ne peuvent en aucun cas être reproductibles : d’une part, et c’est évident, entre deux évaluateurs différents mais aussi, dans le temps, pour un même évaluateur.

-5/ De surcroît, et c’est un point que nous n’avons pas soulevé dans le cours du texte parce qu’il relève plus de la logique que du calcul, on est amené à penser que les corrélations élevées observées entre les heures estimées et les heures faites sont assez fortement biaisées, et ce pour une raison qui peut ne pas apparaître à priori mais qui nous semble forte :


Précisons que ce que nous venons de dire n’est pas en contradiction avec la tendance générale des évaluateurs à la sous-évaluation . En effet, la réflexion ci-dessus ne porte que sur une frange relativement petite des candidats et son importance est plus mathématique que pratique, en ce sens qu’elle fait apparaître une corrélation artificiellement forte entre heures estimées et heures faites.
On peut donc en conclure que l’évaluation questions-observation n’est pas satisfaisante à bien des égards.

2°/ Batterie de tests informatisés.

1/ La durée de la passation est plus brève et peut être effectuée par un personnel de moindre degré de spécialisation, donc leur coût est plus faible, les calculs eux-mêmes étant effectués en temps réel par l’ordinateur, permettant de surcroît un archivage automatique et rapide des résultats aux fins de bases de données éventuelles, ou même à des fins comptables.

2/ Les tests sont totalement objectifs, puisque les résultats sont fournis par l’ordinteur en fonction des performances des sujets, sans que quiconque puisse interférer sur ces résultats.

3/ Ils sont également parfaitement reproductibles dans l’espace car, comme ils demeurent identiques à eux-mêmes, les résultats seront identiques, pour des performances identiques, que la passation ait lieu ici ou à des centaines de kilomètres.

4/ Ils sont également parfaitement reproductibles dans le temps. Nous avons montré dans le cours de ce rapport que trois passations à un an d’intervalle fournissaient des résultats non significativement différents et qu’ils constituaient une sorte de profil personnel raisonnablement stable eu égard aux renseignements qu’ils fournissent. Les psychologues disent qu’il s’agit de tests « qui tiennent », par opposition aux tests dépendants de l’état instantané de l’état psychique du sujet et qui sont dits « tests qui ne tiennent pas ». Ils constituent donc une mesure stable. (Bien entendu, on ne saurait préjuger de leurs modifications éventuelles à 20 ou 30 années de distance).

5 /Les valeurs obtenues sont beaucoup plus proches des valeurs des heures faites. Nous avons observé ce fait tout au long de ce rapport.

6/ Les corrélations de leurs valeurs avec celles des heures faites sont, surtout dans le cas des Sécuritests détaillés, plus fortes que celles des heures estimées, nonobstant le biais dont souffrent les heures estimées et dont nous avons signalé l’existence au début de ces commentaires. Elles sont, dans le pire des cas,égales, parce que non significativement différentes.

7/ Par ailleurs, et c’est un point qui n’a pas été abordé dans ce rapport, dont ce n’était d’ailleurs pas l’objectif, par le fait que l’on dispose des valeurs détaillées des différents résultats de chaque test, il devrait être possible de rajouter à l’aspect quantitatif qui nous intéresse ici, un aspect qualitatif, permettant l’élaboration de « profils du conducteur », dont on ne sait évidemment encore rien, mais qui pourraient constituer un « plus » intéressant.

8/ Enfin, la difficulté des batteries de tests informatisés est volontairement standard. En effet, quel que soit l’âge du conducteur, ils sont tous confrontés aux mêmes difficultés de conduite,et, en particulier à la distance parcourue en une seconde pour une vitesse donnée (par exemple, 13,8 mètres pour une vitesse de 50Km/H en ville). C’est une constante à laquelle chaque conducteur devra s’adapter en fonction de la variable que représentent ses propres capacités.

CONCLUSION

1/ La première constatation qui s’impose est que les batteries de tests informatisés, et en particulier les batteries de tests informatisés détaillés, sont exemptes des inconvénients que présente l’évaluation questions-observation.

2/ Il en résulte que tous les calculs faits, qu’il s’agisse de calculs de moyennes, de corrélation et même des considérations économiques, militent à affirmer la supériorité des batteries de tests informatisés sur l’évaluation traditionnelle pour la détermination du nombre des heures de formation à proposer à un sujet en vue de la passation du permis de conduire.

3/ La standardisation des batteries de tests informatisés permettrait, de surcroît, d’envisager la possibilité de création de centres évaluateurs, permetant aux Auto-écoles qui le souhaiteraient d’y recourir et qui serait largement créatrice d’emploi. »